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 way down we go → ft jamie

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Charlie Malone
Charlie Malone



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MessageSujet: way down we go → ft jamie   way down we go → ft jamie EmptyDim 9 Avr - 23:42

way down we go

Quinze heure du matin. Tes yeux ce sont ouverts, lentement, péniblement. Soupire. Tu t’es enroulé dans tes draps, enfouissant ta tête dans ton oreiller, rituel quotidien. T’allais rester comme ça quelques minutes, instants précieux que tu chérissais. Une énième journée commençait à peine tandis qu’il déclinait déjà, ses rayons transperçaient tes rideaux et glissaient sur ta peau, chaleur printanière. Tes muscles roulaient sous ta peau dans un long étirement. Chaque parcelle de ton corps se réveillait progressivement. Tu t’étais finalement arraché à ton lit, à ce petit cocon qui t’enlaçait le soir, te protégeait du monde l’espace de quelques heures le temps, tu l’avais quitté avec un pincement au cœur, tu l’avais abandonné pour te mêler et servir la foule, le temps d’une nuit. T’as traîné les pieds, ta traîné ta carcasse dans les différentes pièces de ton appartement miteux, mouvements automatique, ton corps les connaissait par cœur. T’avais le luxe de pouvoir prendre ton temps, d’observer les minutes s’écouler avant de te rendre aux portes de l’enfer. T’en voyais passer des âmes toutes plus brisées les unes que les autres. Il y avait les amoureux de l’ivresse et des batailles de bars qui venaient se préparer en s’enfilant quelques bouteilles avant de monter sur le ring, il y avait les oiseaux de nuit, ceux qui venaient faire leurs emplettes loin des foules, ils défilaient sous tes yeux, te parlaient parfois, décrochaient un sourire ou une insulte et disparaissaient pour ne revenir que la nuit suivante. T’avais le cul posé dans ton canapé à mater des inepties à la télévision sans grande conviction. T’attendais l’heure, t’attendais le moment où tu te lèverais pour marcher en direction de ce lieu, carrefour où se croisaient et s’entremêlaient de nombreuses existences. Les aiguilles de l’horloge pontaient l’heure fatidique. Soupire. T’as décollé ton cul de ton canapé moelleux, attrapant des clés au passage pour enfin t’extirper de ta bulle et affronter l’extérieur. Tu déambulais dans les rues, les mains dans les poches, le visage fermé, t’avais cette tête qui ne donnait pas envie de t’aborder, de t’arrêter pour échanger quelques mots, un sourire, un contact, on t’évitait, on baissait la tête à ton passage parce que t’avais pas l’air commode, la sympathie se lisait pas sur ton visage, on te foutait la paix, c’était l’avantage. Les couleurs se mélangeaient, s’entrelaçaient pour laisser apparaître un ciel qui flambait à l’horizon, feu ardent qui s’étalait jusqu’au-dessus des bâtiments et venaient chatouiller la cime des arbres. T’appréciais le spectacle, t’avais tendance à lever les yeux quand, à cette heure avancée de la journée, les âmes que tu croisais fonçaient, têtes baissées, retrouver leurs foyers, t’allais à contresens, t’allais à l’opposé de tous et de tout. La lumière artificielle que projetaient l’enseigne de la supérette attirait ton œil, t’allais franchir la portes, la clochette allait retentir, ta nuit commencerait. C’était la même chose, chaque soir, les mêmes gestes, les mêmes sons, un disque qui tournait en boucle, encore et encore, jusqu’à épuisement, jusqu’à ce que tu sois six pieds sous terre. T’avais enfilé ton gilet qui arborait fièrement le logo de la supérette, un morceau de tissus rouge où était collée la lettre m dans un blanc vieillot, sale. C’était calme. Tu errais dans les petites allées, les rayons défilaient sous tes yeux, t’as croisé la petite vieille du quartier qui affichait un sourire édenté à ton passage, seule âme étrangère en ces lieux,  douce nuit qui s’annonçait. Le tintement de la cloche résonnait entre les murs, instinctivement, t’as posé ton regard sur la silhouette qui avait franchi le seuil de la porte. Décomposition. Un long soupire s’échappa d’entre tes lèvres quand ton esprit reconnu ce visage familier, ce visage qui semblait te suivre partout, une ombre qui s’accrochait à toi, glissait, et ne cessait de te suivre. Ton corps s’est mis en mouvement, rapide, le pas décidé, tu t’es planté devant le responsable de tous tes maux « Qu’est-ce que tu fous là ? » Tu te mordillais la lèvre inférieure, tu balayais le magasin des yeux avant de te retourner vers lui « Jamie, j’te jure si t’es venu pour me voir j’te mets dehors, j’en ai rien à foutre » T’étais agressif, t’étais à bout de nerf « Merde, combien d’fois j’tai dit que j’en avais marre de t’voir ? » Rude.
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Jamie Graham
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MessageSujet: Re: way down we go → ft jamie   way down we go → ft jamie EmptyDim 23 Avr - 17:55



way down we go
We get what we deserve.


Le tic-tac de l’horloge résonne dans ton minuscule appartement que certains qualifieraient d’insalubre. D’autres, les plus artistiques, les plus montres-moi-ton-studio-je-te-dirais-qui-tu-es, diront qu’il n’est que la représentation de ton âme : désordre et inorganisation. Depuis l’annonce de Sarah, il y a quelques jours, tu ne dors plus. Des cernes malhabiles ont creusé l’espace entre tes yeux et tes pommettes. Garder le bébé. Tu n’as pas encore décidé si c’était un bon ou un mauvais choix. Tu n’es plus capable de réfléchir à quoique ce soit. La moindre réflexion semble te demander des efforts colossaux. Tic-tac. Tic-tac. Tic-tac. Chaque bruit est multiplié par trois, si ce n’est plus. Tu tournes en rond dans la minuscule pièce, le visage caché dans la paume de tes mains. L’angoisse est palpable. Tu transpires la panique, la peur des responsabilités, la peur d’être comme tes propres géniteurs : incapable de t’occuper d’un bambin. Tu ne sais plus où tu en es dans ta propre vie. Tu ne sais pas si tu seras capable de prendre soin de ces deux personnes qui vont occuper ton quotidien, désormais. Trois personnes. Sarah, le bébé et ton addiction. Tu pousses un lourd soupir, comme si tu voulais te défaire de tous ces problèmes, tous ces soucis qui s’accumule dans ton esprit. T’aimerais mettre ta vie en pause. Tu transportes les erreurs commises comme des boulets accrochés à tes chevilles. Tu portes la trace de la vie sur ton corps épuisé, fatigué. Tu portes les cicatrices de seringues mal planté dans ton épiderme un soir de manque, seul, enfermé chez toi. Tu traînes ta carcasse jusque dans la salle-de-bain où tu retires le moindre vêtement qui t’habille. Tu observes ton reflet dans le miroir avant de te faufiler dans la cabine de douche. L’eau ne tarde pas à couler sur ta peau pâle. La chaleur crée une douce buée contre le carrelage, et emprisonnes les couleurs sur la glace. Le parfum du gel douche ne tarde pas à parvenir à tes narines alors que tu te frottes énergétiquement le corps. Tu te rinces et t’enroules dans une large serviette de bain. T’es lent dans tes mouvements. T’as qu’une envie, que la journée s’achève pour t’écrouler dans ton clic-clac, mais tu le sais, cette nuit sera comme toutes les autres : bercée d’incertitudes et d’insomnies. Nouveau soupir qui s’échappe de tes lèvres. Tu enfiles un jean et un débardeur trop larges. Un coup d’œil vers l’horloge. C’est l’heure. Tu passes une main dans tes cheveux humides et franchis le seuil de la porte, paquet de clopes, smartphone et clés dans les mains. Tu déambules dans les rues, sans faire attention aux passant qui te jaugent du regard. L’encre qui parcourt ta peau a souvent été l’objet de murmures derrière ton dos. À croire que la vie de certains est si minable qu’ils se sentent obligés de commenter la tienne. Tes yeux fixent tes chaussures, alors que t’avances jusqu’à ta destination. Tu n’y crois toujours pas : tu as enfin trouvé un job. Qui sait combien de temps tu vas pouvoir le conserver ? Tu auras néanmoins la satisfaction d’avoir pu convaincre un employeur, ne serait-ce qu’une fois, mais aussi celle d’avoir un salaire à la fin du mois. Enfin. Si tu tiens jusque là. Tu jettes un regard à l’enseigne qui s’illumine au-dessus de ta tête. À peine tu as le temps de franchir la double porte automatique, qu’une voix plus que familière parvient à tes oreilles. Tu n’as pas de doute sur l’identité de ton interlocuteur. Tu lèves les yeux au ciel, bien que tu sois ravi d’être en présence d’une connaissance. Tu le laisses faire sa crise d’adolescent en manque avant de répondre. « Détends-toi, Charlie. Ton boss t’a pas prévenu. Je suis l’nouveau que tu dois former. » Tu lui offres un sourire faux. « Suffisamment pour m’encourager à te répéter que tu fous ta vie en l’air. » T’es habitué à ses crises de nerfs. Tu en fais souvent les frais. C’est presque devenu une routine. Tu glisses tes mains dans tes poches et attends qu’il te dise quoi faire.

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