C'est lors d'une magnifique, mais froide journée du 25 février 1994, que j'ai pointé le bout de mon nez. Je sais la température de cette journée par ma famille, car ma naissance était souvent racontée lors des repas de famille car elle ne fut pas vraiment prévue. Il faut dire que j'avais décidé de sortir un peu plus tôt que prévu. Seulement un mois avant, ce n'est pas grand-chose me diriez-vous et pourtant ça l'était quand on prend en compte que mes parents étaient partis faire du ski. Bien sûr ma mère n'aurait pas pu descendre les pistes mais bon elle aurait pu se détendre au coin du feu du chalet qu'ils avaient loués. Bien sûr ma mère voulait accoucher dans la clinique d'Edimbourg, là où la famille vivait, donc je peux vous dire que mon père n'avait pas vraiment dû respecter les limitations de vitesse, par chance il n'y a eu aucun accident. Surtout que mon père aurait su qu'une fois arrivée à la clinique, je mis plus de quatre heures avant de sortir, il aurait pu rouler tranquille, car oui, d'un seul coup je n'étais plus pressée de me montrer. Ma mère m'avait racontée qu'elle avait eut l'impression que je ne voulais pas sortir et puis d'un seul coup, j'étais venue comme par enchantement, sans qu'elle le ressente vraiment. Mon père à ma vue, avait versé une larme, il faut savoir que normalement, selon les médecins, ma mère n'aurait jamais dû avoir d'enfant. Mais les miracles existent, ils ont décidé enfin plutôt ma mère a décidé de m'appeler Merliah, mon père était d'accord, trop heureux pour refuser quoi que ce soit. De ce fait sur mon état civil, je me nomme Merliah Amanda Parker.

J'ai grandi enfin j'ai passé la plus grande partie de mon enfance à Edimbourg, la ville où je suis née. On peut dire que j'ai eu une assez belle enfance, enfin de ce que je me souvienne. Je vivais dans une famille aimante certes mon père était souvent au travail, mon père était un grand avocat, mais quand il rentrait du boulot le soir, je l'attendais toujours sur le perron de notre maison, c'était une habitude que j'avais prise et papa avait aussi comme habitude de me rapporter à chaque fois une sucette. Çà avait le don de faire enrager ma mère; car elle ne voulait jamais que je grignote avant les repas et manger une sucette avant celui-ci était ce qu'on peut appeler du grignotage, mais elle se résignait toujours à me laisser la manger. Même en étant fille unique, mes parents me posaient des limites et ne m'offraient pas tout ce que je voulais quand je voulais, bien au contraire, il restait raisonnable, il voulait que je comprenne la valeur de l'argent. Seulement, à l'âge de dix ans, j'ai vécu un véritable drame, je suis devenue orpheline.
Mes parents étaient partis en voyage d'affaire, pour une petite semaine, mon père avait eu un grand procès à réaliser et ma mère avait décidé de l'accompagner, me laissant sous la garde de ma grand-mère, une femme que j'adorais. Le jour de leur retour, je les attendais sur le perron, comme je le faisais toujours. Seulement, mes parents ne sont jamais rentrés, à la place ce jour-là, ce fut une voiture de police qui s'arrêta devant le perron, ils voulaient parler avec ma grand-mère, je l'entendis crier, ce qui me fis rentrer à l'intérieur, je pus la voir à genoux sur le sol, en pleurs. Ce fus un des policiers qui m'expliqua que mes parents ne reviendraient pas, qu'ils étaient morts. Pour éviter de me changer d'école, de maison, ma grand-mère est venue s'installer au manoir. Comme ça je restais dans un environnement familier, entouré de mes amies de toujours. Pendant longtemps, je continuais à attendre mon père sur les marches du perron et je cherchais ma mère dans la cuisine.


L'adolescence, la période de notre vie qui doit être la plus dure à vivre. Pour ma part, celle-ci avait été mitigé. Elle était agréable car j'étais merveilleusement bien entourée, je faisais les 400 coups avec mes meilleurs amis. J'avais même réussi à trouver un garçon, Tony. Je ne l'avais jamais présenté à ma grand-mère, car il n'était pas vraiment le garçon avec laquelle elle voulait me voir. En premier lieu, Tony était plus vieux que moi, de quatre ans, j'en avais 16 et lui 20, deuxièmement on va dire qu'il ne ressemblait en rien à un gentil garçon mais c'est cela qui me plaisait chez lui, j'en étais tombé folle amoureuse. Ce que je ne savais pas c'est que je jouais un jeu dangereux, que j'allais souffrir, ressortir briser de cette relation. Pour moi, je vivais la plus belle relation d'amour qu'il ait pu exister, j'étais tellement amoureuse, que j'offris ma virginité à Tony sans savoir qu'au final c'était tout ce qu'il voulait et que le lendemain, il allait me quitter. Je ne m'en remettais pas, je pleurais tous les soirs dans mon lit, je laissais couler mes larmes étant sûr d'être seule pour ne pas avoir de question de ma grand-mère, je ne voulais pas avoir à lui expliquer ce qu'il s'était passé, lui faire voir que j'avais fait preuve de naïveté. A chaque fois que j'essayais de me ressaisir, j'avais une rumeur à propos de moi qui se propageait au lycée, car celui-ci ayant redoublé plusieurs fois étant encore dans l'établissement, Tony avait eu ce qu'il voulait et maintenant il s'en vantait dans tout le lycée. Mais je pouvais compter sur mes amis pour ne pas flancher et puis sur ma cousine Louise, avec qui je communiquait par Skype le plus souvent possible. Et puis la vie était trop courte pour me lamenter sur moi-même.
Cette expérience me fit en ressortir plus forte que jamais.



Aujourd'hui, que dire, j'ai 22 ans, je vis dans un appartement, j'ai perdu ma grand-mère, celle-ci étant malheureusement morte il y a maintenant quatre ans, j'étais à présent seule, les membres de ma famille qui restaient n'étant pas sur le continent, sauf ma cousine qui était venait de s'installer à Edimbourg. Côté vie professionnelle, je travailles dans une boutique de prêt à porter en tant que vendeuse. J'aimerais vivre de ma passion pour la musique, mais je sais que ce n'est pas possible. Ensuite, la question relation amoureuse a été mise en second plan, je privilégie mes passions, la musique, la danse et la fête, mais je dois dire qu'il y a aussi la peur de souffrir à nouveau. Vaut mieux être seul que mal accompagné, ce dicton me convient pour le moment. Je vous en dirais plus sur ma vie au prochain épisode.