Jonah Rasmey

« Il venait chaque nuit et s'asseyait près d'elle. Au bout de trois semaines il la tint dans ses bras. La confiance vint très rapidement. Parfois, il lui disait de se recoucher et d'attendre une minute, puis il revint avec son accordéon et jouait pour elle. Elle se redressait dans son lit, ses orteils glacés crispés par l'excitation. Il faisait un clin d'œil à la fillette, qui, maladroitement, le lui rendait. »

NOM COMPLET ○ Jonah Alexander James Ramsey.  ÂGE ○ trente-cinq ans. DATE ET LIEU DE NAISSANCE ○ 8 octobre 1980, à Édimbourg. NATIONALITÉ, ORIGINES ○ Écossais à 100%. MÉTIER ○ Agent immobilier. ORIENTATION SEXUELLE ○ hétérosexuel. STATUT CIVIL ○ marié infidèle.  GROUPE ○ Play it safe.   AVATAR ○ Jamie Dornan. DEVANT D'UNE PETITE HISTOIRE C'EST ○ Café corsé. CRÉDIT ○ Gif de may0osh (tumblr), citation du premier post issue de La voleuse de livres, citation du second post issue de Grey's Anatomy, de Markus Zusak, les deux icons inanimés proviennent de jamesdornan-icons (tumblr) et l'icon-gif provient de whatgifsisee (tumblr).

✰ Jonah est le portrait craché de sa mère. Physiquement, c'est presque la même personne. Caractériellement aussi. A la différence que Jonah est peut-être un poil plus pondéré et affectif.
✰ Il a trois frères. Deux aînés, de quarante et trente-sept ans, et un petit, de trente-trois ans. Ils étaient assez proches étant gamins, et ils aiment encore se taquiner.
✰ Depuis sa prime enfance, Jonah est passionné par les jeux de construction. Aussi loin qu'il s'en souvienne, il a toujours eu des Lego ou des Mecano entre les mains. Ce qu'il préférait faire ? Construire des maisons.
✰ Ses relations amoureuses se comptent sur les doigts des deux mains. Il n'est pas du genre à collectionner les femmes comme des trophées. Sa plus longue histoire, avant Lucrezia, a d'ailleurs duré trois ans. C'est elle qui a rompu avec lui, « Parce que tu vois, on n'est plus sur la même longueur d'ondes, tout ça, quoi ! »
✰ Il fut un temps où il fumait deux paquets de cigarettes par jour. Il a essayé d'arrêter, mais il a lamentablement échoué. Celles du matin, celles qu'il se grille au boulot, celles d'après le boulot. Celles qu'il fume après un coït, celles qu'il fume quand il est stressé. Non, il n'est pas prêt d'arrêter.
✰ Son livre favori est Le Magicien d'Oz, de Lyman Frank Baum. Il espère un jour pouvoir lire l'histoire à ses propres enfants. Il a d'ailleurs vu toutes les interprétations cinématographique de l'oeuvre, écouté toutes ses adaptations musicales et a approché tout ce qui s'inspire d'Oz.
✰ Il est allergique à la banane. S'il en mange, il aura la gorge qui enfle et aura la sensation d'étouffer. Et si on ne réagit pas assez rapidement, il finira vraiment par y laisser sa peau.
✰ Il adore son métier. Ce qui lui plaît dans le rôle d'agent immobilier, c'est le contact humain avant tout. Et aussi parce qu'il peut visiter des maisons, retenir l'agencement de certaines pièces, noter dans sa tête certaines décorations qu'il souhaiterait avoir...
✰ Il a toujours eu un animal de compagnie avec lui. Quand il était petit, c'était un chien. Puis, il y a eu les lapins et hamsters, et les chats. Sa mère a eu une passe « oiseaux ». Quand il a emménagé seul pour la première fois, il s'est pris un chat qu'il avait appelé Saucisson. Mais Saucisson s'est un jour fait écrasé. Et ça lui a coupé l'envie de prendre un autre animal.
✰ En parlant de Saucisson, il faut savoir que Jonah adore la charcuterie. Il voue un culte au jambon cru, adore la rosette, et apprécie grandement le saucisson.

Alinoé/Adélaïde

ÂGE ○ 24 ans. PAYS ○ France. COMMENT AS-TU CONNU LE FORUM ? ○ via une pub fb :) FREQUENCE DE CONNEXION ○ Autant que possible. Cela peut varier de 2/7 à 7/7... LE PETIT MOT DE LA FIN ○ Boudiou il fait trop chaud ! Aussi, il se peut que l'on ne voit pas mon avatar. Je le changerais dès que je passerais de la connexion du téléphone à celle de la résidence.

   

Code:

<faqq>JAMIE DORNAN</faqq> → <i>jonah ramsey</i>

   

This is a long story

« C'est affreux d'être adulte, crois-moi. Mais le carrousel ne s'arrête jamais de tourner quoiqu'il arrive. »

Tu vois, cet homme, au costume impeccable et au sourire fané ? Il est un peu courbé, comme s'il portait le poids du monde sur ses épaules. Mais ce n'est pas le monde qu'il supporte, ce sont ses regrets, des douleurs trop longtemps enfouies, et qui ressurgissent lors d'instants de faiblesse. Il aimerait pouvoir se relever avec aisance et faire comme si de rien n'était, mais le fait est là. Il n'arrive pas à se départir de ce fardeau qu'il traîne derrière lui comme un boulet.
Alors, il se redresse, resserre le nœud de sa cravate autour de son cou avant de lisser les plis de sa veste. Et il attend. Il attend que le monde change, que les choses évoluent. Il attend de se passer la corde au cou avant d'ouvrir les yeux. De toute façon, quand il réagira, il sera trop tard. Il sera toujours trop tard, de toute manière. Alors, il continue de foncer dans le tas, de s'enliser jusqu'au cou jusqu'à ce qu'il ne puisse plus sortir facilement de ce pétrin. Parce qu'il en a bien conscience, maintenant : tout cela n'est qu'une mascarade, un déguisement qui vise à masquer une réalité autrement plus véritable.
Il se force à se focaliser sur l'instant présent, sur ce qui est en train de se passer. Dans quel pétrin s'est-il fourré ? Il regarde cette femme au sourire éblouissant s'avancer vers lui. Elle s'apprête à revivre un des plus beaux jours de sa vie et elle semble sincèrement heureuse. Mais qu'en est-il de lui ? Penses-tu qu'il soit heureux ? Lui, il sait qu'il doit se marier à elle, parce que c'est elle qu'il aime, un point c'est tout.
Et pourtant, dans sa tête, se dessinent encore les étreintes de nuits mouvementées, de bouches qui se perdent, de mains qui s'égarent, de corps qui s'unissent. Il ressent encore au plus profond de lui cette étincelle à l'étrange goût d'interdit qui l'excite terriblement. Il a de nouveau envie de sentir cette peau frissonner contre lui, de sentir cette langue danser avec la sienne et… Non, il doit arrêter. Il se doit d'arrêter et d'aller jusqu'au bout de l'objectif qu'il s'est fixé.
Alors, il la regarde s'avancer vers lui, au comble d'un bonheur qu'il refuse encore de s'autoriser. Non, c'est elle qu'il aime, et personne d'autre. Il essaie de s'en convaincre. De toute façon, s'il ne l'aimait pas, pourquoi aurait-il pris la peine de lui demander sa main bien des mois plus tôt ? Ses parents ne l'avaient certainement pas élevé pour qu'il devienne un idiot arrogant et qu'il n'éprouve aucune considération pour les femmes. Oh que non.
Déjà, quand il était petit, il a été dressé à la dure. Des baffes, il s'en est pris pas mal. Il dira dans un demi-sourire qu'il a arrêté de compter lorsqu'il a atteint les cent mains sur la joue. Pourtant, petit, Jonah n'était pas un enfant hyperactif. Au contraire, c'était celui qui pouvait passer des heures à jouer seul dans son coin avec ses Lego ou inventer des histoires folles avec ses frères. Mais il ne faisait pas de bêtises juste pour la sensation grisante d'exultation qui en découlait. Ce n'était pas sa mère qui se faisait une joie folle de lui remettre les idées en place.
Elle, elle était plus insidieuse, sournoise. Elle préférait les punitions un poil humiliante aux châtiments corporels. Recopier des pages entières des Âmes mortes, de Nicolas Gogol, ou ramasser les crottes du chien dans le jardin, c'était son dada. Elle voulait inculquer à ses fils des valeurs qu'elle pensait juste et, au travers de ces sanctions, les faire devenir des personnes respectables qui seront respectées en retour.
Et souvent, durant son adolescence, on disait de Jonah qu'il était le portrait craché de sa mère. Physiquement, c'était quasiment la même personne. Il avait la même forme de visage, les mêmes yeux et presque le même nez. Seul le sourire est paternel. Et au niveau du caractère… Le jeune homme était plutôt discret, un peu effacé, et ne s’immisçait jamais dans les affaires des autres sans y être invité. Même quand il y était invité, il ne prenait jamais parti. Car il savait que dans un cas ou dans l'autre, il perdrait soit ses amis soit son intégrité. Il était tellement discret qu'on le pensait même timide, tellement timide, au point de se rendre malade. Mais non, Jonah n'était pas un enfant timide. A l'instar de sa génitrice, il prenait juste du recul pour observer, planifier, agir. Il calculait tout pour mieux sauter et atterrir. Parfois, on le surprenait le regard dans le vague, les sourcils froncés. On le prenait alors pour une personne simplette, mais il n'en était rien.
Il détourne un instant les yeux et les pose sur son père. Ce dernier, le torse gonflé par l'orgueil, adresse un sourire empli de fierté à son fils. Sa mère, à ses côtés, éponge rapidement une petite larme qui avait perlé au coin de son œil. Ses frères affichaient des sourires béats, comme pour le provoquer. Ça ne le surprendrait guère que ce soit le cas. Ils aiment le taquiner, et Jonah le leur rend bien.
Son attention se porte un instant sur une demoiselle qui lui est bien trop familière. Soudainement, autour de lui, le temps semble s'être stoppé. Tout paraît figé. Sauf elle. Il a envie d'aller vers elle, de la prendre dans ses bras, de lui dire que tout ira bien et de l'embrasser jusqu'à ce que le souffle déserte. Une furieuse envie de s'agenouiller, de lui demander pardon, de lui demander de l'épouser point en lui. Il baisse la tête, un sourire flou, confus sur le visage. Je suis désolé, aimerait-il lui dire. Mais les mots restent bloqués dans sa gorge, et seuls ses yeux tentent de les lui transmettre.
A ses côtés, trois autres adolescents. Quand il s'est engagé dans cette relation avec Lucrezia, il avait parfaitement eu conscience qu'il allait hériter de quatre enfants. L'aîné de la fratrie avait même pas dix ans d'écart avec lui. Mais cela ne l'avait pas arrêté. Il avait été aveuglé par Lucrezia et n'avait nullement été arrêté par sa soudaine propulsion à la place de beau-père. Au contraire, cela ne l'avait pas effrayé. Il s'en était amusé, peut-être parfois trop.
Dans sa tête, le visage de Maxxie lui apparaît. Devant ses yeux, celui de Lucrezia. Dans son souvenir, ses doigts entrelacés à ceux de la jeune femme. Dans la réalité, sa main qui tient délicatement celle de la future Madame Rasmey. Dans un écho lointain, sa voix qui chuchote « je t'aime Maxxie ». Et, plus proche, plus réel : « Monsieur Jonah Alexander James Rasmey, voulez-vous prendre pour épouse Madame Lucrezia Guiditta Adkins ici présente ? ». Il s'entend répondre un oui retentissant alors que son cœur lui criait le contraire.