Aujourd’hui est un jour assez fade. Il y a beaucoup de nuages et le ciel menace de s’abattre sur nos jolies petites têtes. Il fait frais et ça ne me donne pas réellement envie de sortir. Je jette un rapide coup d’œil dehors, affichant une petite moue assez déçue et triste. Je préfère lorsqu’il fait beau ou lorsque le ciel est éclaircit mais là, ce n’est pas le cas. Je me dépêche d’aller faire ma douche afin de me réchauffer au minimum puis, je brosse mes cheveux pourpres convenablement, je me maquille le strict minimum avant de me diriger jusqu’à ma chambre pour me décider comment pourrais-je m’habiller aujourd’hui. Je fouille dans ma penderie, assez indécise avant d’opter finalement pour un petit débardeur violet clair sur lequel je mets par-dessus une petite robe m’arrivant au dessus des genoux avec des petits cupcakes dessus et en dessous de la robe un léger voile puis, j’opte pour des collants couleurs chairs et pour finir, un petit gilet de couleur rose de la même couleur que ma robe.  Pour les chaussures, je pense que ce n’est pas la peine vu que je n’ai pas prévu de sortir par ce temps. Mieux vaut rester au chaud chez soit à regarder une série en compagnie de Mandarine et d’un bol de chocolat chaud. Je file ensuite ranger convenablement la salle de bain, prenant soin d’accrocher également ma serviette. Une fois mes petites activités ménages finies, je me dirige jusqu’au salon prenant au passage dans mes bras, ma petite Mandarine, mon chat roux à poils long et tigré. Je m’installe sur mon canapé avant d’allumer la télévision, l’air ravie et niais sur le visage comme à mon habitude.


Later.


La journée fut relativement longue et j’ai manqué de m’assoupir quelques fois. Le problème c’est que je déteste dormir ou faire une petite sieste sachant que le soir, je ne dors plus. Mais même pour quelqu’un d’hyperactif pour moi, c’est dur de rester là à rien faire, mais l’envie de sortir n’y était aucunement pas du coup, j’ai passé ma journée à faire des allers-retours dans les pièces ne pouvant laisser mes fesses plus de dix minutes au même endroit. Mon téléphone vibre et je reçois un SMS d’une charmante jeune femme aux yeux verrons. Je souris grandement devant mon téléphone, comme si j’étais persuadé qu’elle pouvait me voir. « Oh ! Manda’, Meen’ dit que je lui manque … c’est bizarre, on s’est vu il y a deux jours. » Je hausse les épaules sans réellement comprendre avant de lui répondre qu’on devrait se revoir et repasser du temps ensemble. J’apprécie beaucoup cette fille, je peux être moi-même sans me sentir juger. Je n’ai aucunement besoin de me retenir et de réfléchir à ce que je dis –même si, c’est plus difficile que vous le croyez. « Tu crois que je devrais aller la voir ? Mais, je n’ai pas fait de cookies … » Dis-je d’un air légèrement triste. « Oh, je lui apporte un ananas sinon ! » Dis-je en me saisissant du fruit, affichant un sourire radieux. Il me semble que ce soit une bonne idée.  Et je pense, qu’en plus de ça, je vais lui faire une surprise et ne pas lui dire que je vais venir. Je glisse l’ananas dans mon sac de couleur rouge foncé, j’enfile une paire de petites converses roses, assorties à ma robe puis je me saisis d’un de mes parapluies, rose avec des fraises dessus au cas où j’en aurais besoin. « Mandarine, tu es sage ! » Je quitte dès lors mon appartement, me dirigeant vers l’arrêt de bus pour me rendre chez Meen.  

Une fois arrivée, j’observe la grande demeure de Sameen, la bouche entrouverte et les yeux remplis d’étoiles. « Oh, elle a vraiment de la chance, moi aussi je veux une maison comme ça ! » Je sautille légèrement, poussant la porte du grillage puis je me dirige vers la porte d’entrée de sa villa avant de presser le bouton de la sonnette et de pousser un léger rire amusé en entendant le son qu’elle fait. Un rien ne m’amuse, et j’apprécie réellement la vie, je la croque à pleine dents et je suis toujours de bonne humeur. Il n’y a aucun coin sombre dans la vie, c’est seulement nous qui créons ça. Une fois que la porte s’ouvre, je sautille, écartant les bras en criant très légèrement. « Surpriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiise ! » Je lui saute dessus ensuite, afin de la prendre dans mes bras. L’étreinte ne dura que quelques secondes puis je me détache, mon sourire ne me quittant pas. « Tu m’as dit que je te manquais alors je suis venue ! Et je ne voulais pas que tu sois triste. » Parce que voir les gens tristes, c’est ce que je déteste le plus au monde. Je sors l’ananas de mon sac et le lui présente, le ramenant sur le côté de mon visage pour avoir toute son attention. « Et je ne suis pas venue seuuuuule ! Monsieur l’Ananas voulait se joindre à moi, du coup il est venu. » Je pose mes mains de part et d’autre du fruit avant de le mettre derrière mon dos et de chuchoter. « Mais ce qu’il ne sait pas, c’est qu’on va le manger. » Dis-je assez bas, pour être sûre qu’il n’entende rien.

© charney